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Faits et chiffres

Les facteurs suivants déterminent en grande partie les coûts de revient du kilowattheure d’électricité produit dans une centrale nucléaire:

  • le taux d'utilisation
  • les coûts de construction ou du capital. Plus l’installation peut être exploitée longtemps, plus ces coûts baissent.
  • les coûts d’exploitation
  • les coûts du combustible. Ils se composent aux deux tiers des coûts de gestion des déchets. Du fait des ressources présentes en grande quantité de par le monde et des besoins annuels limités, les coûts des matières premières sont faibles. L'enrichissement, la fabrication des assemblages combustibles et avant tout leur élimination ont un impact bien supérieur sur le prix: cette dernière est deux fois plus chère que les coûts d’acquisition.

Tous ces facteurs peuvent être calculés de manière fiable sur le long terme.

09 Kostenstruktur KKG 2021 f

Une planification sûre grâce à des coûts d’électricité stables

A la différence du gaz et du pétrole, l’électricité nucléaire est un gage de stabilité pour l’avenir car elle permet aux entreprises de planifier leurs coûts énergétiques de manière fiable et sur le long terme. En effet, le prix de l’électricité nucléaire est particulièrement stable.

Même si le prix de l’uranium doublait, le prix du courant nucléaire augmenterait de 0,5 centime par kilowattheure, tout au plus, c’est à dire de cinq à dix pour cent. Il en est tout autre pour les centrales à gaz: le prix de l’électricité dépend en effet fortement des prix du gaz étant donné que celui-ci peut constituer jusqu’à 70 pour cent des coûts de production, par conséquent volatiles.

Des coûts totaux transparents et répondant au principe de causalité

En vertu de la Constitution suisse, l’approvisionnement énergétique doit être économique. Avec des coûts de production compris entre trois et six centimes par kilowattheure, l’énergie nucléaire est concurrentielle.

Grafik Stromgestehungskosten 2019 FR

L’électricité d’origine nucléaire est facturée conformément au principe de causalité. Le prix de l’électricité comprend l’ensemble des coûts, y compris des assurances, de la gestion des déchets radioactifs et du démantèlement futur des installations. Les coûts liés à la désaffectation et à la gestion des déchets sont payés de manière continue par les exploitants (coûts dus aujourd’hui), qui les provisionnent dans un fonds placé sous la surveillance de la Confédération (coûts après la mise hors service). Ainsi, les centrales nucléaires ne feront pas payer la note aux générations futures.

Les centrales nucléaires modernes sont elles aussi rentables

En dépit de leurs coûts de construction relativement élevés et de la nécessite d’investir en permanence dans leur sécurité, les centrales nucléaires sont comparativement très rentables. Elevé dans la phase initiale, l’investissement – de 2 milliards de francs pour Gösgen en 1979 et de 4,8 milliards de francs cinq ans plus tard pour Leibstadt – est lucratif durant plusieurs décennies.

Sur ces 50 dernières années, les coûts de revient de l’électricité des installations suisses d’un certain âge ont baissé de six à quatre centimes en moyenne.

Grafik Stromgestehungskosten 2019 2035 FR

En dépit de prix de revient plus bas, attractifs en soi, l’énergie nucléaire suisse se trouve actuellement à la limite de la rentabilité. Elle doit en effet résister à l’électricité éolienne et solaire en provenance d’Allemagne, fortement subventionnée, qui inonde le marché par vagues. Si ce courant, de toutes façons très favorisé, ne trouve pas de clients – la production d’électricité solaire et éolienne ne peut pas être pilotée en fonction des besoins – les prix de l’électricité chuteront. Cela ne nuira pas seulement à la rentabilité de l’énergie nucléaire suisse, mais aussi à l’énergie hydraulique helvétique.

Pour les centrales nucléaires modernes telles qu’on les construit aujourd’hui, les spécialistes tablent sur des coûts de production de six à un peu plus de sept centimes par kilowattheure – si les conditions cadres sociales et légales/réglementaires demeurent stables et claires.

Des investissements ciblés dans les installations existantes

Depuis leur mise en service, les centrales nucléaires suisses ont été entretenues avec soin et ont fait l’objet de modernisations régulières. Au cours des 20 dernières années, leur production annuelle d'électricité a augmenté d’environ cinq milliards de kilowattheures – ce qui correspond à un dixième de la consommation en électricité suisse.

KKG Revision 27 Montage des oberen Innengehaeuses der Hochdruckturbine
Renouvellement des turbines haute pression de la KKG en 2013. (Photo KK

Toutes les centrales nucléaires doivent correspondre au dernier état de la technique et sont donc modernisées sur le plan technique de manière permanente. Les plus anciennes installations suisses satisfont aujourd’hui non seulement les prescriptions internationales mais aussi les toutes dernières exigences – comme le cas bien évidemment des deux dernières centrales nucléaires de Gösgen et de Leibstadt.

La centrale nucléaire de Beznau est un bon exemple ici: depuis la mise en service des deux tranches respectivement en 1969 et 1972, Axpo Power AG (anciennement Forces Motrices du Nord-Est de la Suisse) a investi jusqu’à ce jour quelque 2,5 milliards de francs supplémentaires – soit plus du double du montant initialement investi pour la construction (700 millions de francs).

Une durée de fonctionnement techniquement limitée

Les investissements dans les centrales nucléaires suisses ont été accomplis de sorte que les installations les plus anciennes, à savoir Beznau-1 et -2, puissent fonctionner en toute sécurité pendant environ 60 ans, c’est-à-dire bien après 2020. Les deux sites plus récents de Gösgen et Leibstadt ont été prévus pour au moins 60 ans d’exploitation. Il n’est pas encore possible de savoir combien de temps pourront être exploitées les centrales nucléaires bien entretenues. Aux Etats-Unis, près des deux tiers des 104 centrales nucléaires ont obtenu une prolongation de l’autorisation d’exploitation, passant ainsi de 40 à 60 ans. Les conditions requises pour une prolongation supplémentaire à 80 ans sont actuellement à l’étude.

La date de mise hors service définitive des centrales nucléaires suisses peut aussi être décidée par les sociétés d’exploitation, comme cela a été le cas pour Mühleberg. Cette décision est prise lorsque les investissements continus dans la sécurité dépassent les recettes escomptées. La sécurité doit alors être assurée jusqu’au dernier jour d’exploitation.

Une mise hors service anticipée, motivée par des considérations politiques comme on a pu l’observer en Allemagne, prive les propriétaires de l’installation du fruit de leurs investissements dans un approvisionnement sûr en électricité. Des installations fiables seraient alors déconnectées inutilement du réseau et un capital important serait perdu. Outre une partie de la sécurité de l'approvisionnement, la Suisse perdrait des emplois. Comme les centrales nucléaires appartiennent à 82 pour cent aux autorités publiques, cela équivaudrait à une destruction du patrimoine national. De plus, les centrales nucléaires jouent un rôle important dans le cadre de la stratégie énergétique 2050 car elles apportent une contribution essentielle à la garantie de l’approvisionnement pendant l’extension prévue des nouvelles énergies renouvelables grâce à une charge de base respectueuse du climat. Le Conseil fédéral récuse donc une limitation des durées d’exploitation des centrales nucléaires suisses.


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